Les ateliers, c’est enfin et prioritairement un lieu de réflexion, d’observation et de recherche
sur la création contemporaine.
Pourquoi l’Art ?
Pour nous, c’est l’outil absolu : traversant les âges, il est en constante mutation. Nous
pensons qu’il invite à la réflexion, donne du plaisir, émancipe, bouscule…en tous cas, il ne
laisse pas indemne. Nous sommes une interface entre le monde de l’art et de la culture et
les publics, tous les publics.
Le partenaire, c’est vous aussi!
LA CHARTE DE L'ATELIER EN COMMUN
1- Un Atelier en commun est ouvert à tous les citoyens, sans sélection.
2- Un Atelier en commun est consacré à la fabrication artistique, ce n'est ni un lieu d'exposition, ni de
cours, ni de stockage.
3- Un Atelier en commun est un espace sans cloisonnement, tout travail réalisé se fait sous le regard
des autres utilisateurs.
4- Un Atelier en commun est basé sur la pratique mobile, l’installation et la désinstallation de son
espace de travail, sans limite dans le temps, en fonction de l’ordre d’arrivée et des places
disponibles.
EXTRAIT DU MANIFESTE DE L'ATELIER EN COMMUN
Un Atelier en commun est un outil mutualisé, ouvert à tous les citoyens dans l'esprit d'un
service public, dédié uniquement à la fabrication artistique ; un espace continu, valorisant
les échanges, les transmissions de compétences, et ainsi permettant à chacun par
l’émulation, sans exclusion, de développer sa créativité. Atelier en commun concept
revendique la mise à disposition d’Ateliers en commun pour tous les citoyens, dans chaque
commune et arrondissement.
Devant le manque d’ateliers disponibles et peu onéreux, nous avons besoin d’Ateliers en
commun, pour que chacun puisse développer sa propre expérience de l’art en toute liberté.
L’atelier en commun est ouvert à tous les citoyens « sans critères de sélection ». En
supprimant le poids des conditionnements culturels, sociaux et économiques, il propose à
chacun : amateurs, émergents, outsiders, que l’on se sente artiste ou pas, débutants ou
inconnus « sans hiérarchie » d’élaborer son parcours professionnel ou personnel. Son
fonctionnement « en commun » va permettre les échanges, l’interaction, les transmissions
de compétences et le croisement des processus de fabrication.
Comment chacun va-t-il acquérir sa propre liberté en comprenant qu’elle doit enrichir celle
de l’autre et qu’elle ne s’arrête pas à celle de l’autre ? Même si l’Atelier en commun
s’adresse à ceux dont le métier est lié à la création artistique, la pratique de l’art ne se limite
pas à quelques-uns; c’est une épopée dans laquelle se côtoient toutes les personnes qui y
consacrent du temps.
Le concept de l’Atelier en commun, en se dépouillant de tout « préjugé » artistique, définit
ainsi un espace de « liberté créative ». Parce que l’atelier est dédié uniquement à la
fabrication, ce n’est ni un lieu d’exposition ni de spectacle. Les jugements de valeur, de
ringardise ou d’excellence n’ont plus de raison d’être car on se trouve dans ce temps
particulier où toutes les œuvres sont en cours de fabrication. Cette ouverture par l’accès à
un atelier dédié uniquement à la fabrication, « sans jugement » permet à chacun d’être un
sujet totalement libre dans le respect de la diversité de la création de l’autre. Cela permet de
se retrouver dans une même famille avec des projections différentes sans forme d’exclusion.
C’est rencontrer, au sein d’une agora, une reconnaissance personnelle en sortant de
l’isolement. C'est trouver matière à développer et enrichir son propre processus et exciter sa
créativité au contact d’autrui par émulation.
Ou la production d’art est limitée à son marché ou elle est d’emblée universelle. En traitant
ce qui intéresse la position des hommes et des femmes par rapport au monde et à euxmêmes,
la pratique n’a besoin d’aucune autre justification que celle d’une nécessité
intérieure dans une fonction réalisatrice de soi. C’est la pratique considérée pour elle-même.
Amateurs ou professionnels, l’expérience joue un rôle fondamental dans la dynamique de
ses possibilités créatrices quels que soient les types de préoccupations artistiques. Les
valeurs de l’expérimentation débordent les champs du marché.
L'EXPERIENCE POUR ELLE MÊME, développe d’autres approches : la libération de
l’imaginaire qui ouvre. la recherche d’identité, la confiance en soi et l’émancipation.
L’expérience artistique a une signification profonde, la métamorphose de soi. La culture ne
se mesure pas uniquement en termes d’esthétisme, de traditions et de marchés mais aussi
en fonction de la manière dont elle transforme l'individu.
Un atelier « en commun » au service de tous, dans lequel tous les types de préoccupations
artistiques sans hiérarchie se rejoignent. Chacun y est considéré comme partenaire privilégié. Un atelier, non au sens de la division - comme on se partage un gâteau - mais au
sens de la démultiplication, comme on partage une aventure, celle de l’expérience de l’art.
L’Atelier en commun est un espace continu pour que les disciplines et les pratiquants se
rencontrent. Le concept de l’espace en commun se définit ainsi : tout travail réalisé dans
l’atelier se fait sous le regard des autres utilisateurs du lieu dans un espace sans
cloisonnement. Cette forme favorise l’émulation entre les utilisateurs comme mode de
travail : nous sommes tous alors éléments à part entière du dispositif, à la fois émetteurs et
récepteurs. Dans cette communauté, en permettant à chacun de se sentir reconnu par le
regard de l’autre, nous nous confortons dans notre travail de création.
L'ART EN COMMUN POUR QUE CHACUN PUISSE RASSEMBLER SON TÉMOIGNAGE ET
AFFIRMER SON STATUT D'HUMAIN.
Comment apprendre à travailler ensemble en dépassant les intérêts personnels pour
partager la pratique avec le plus grand nombre ? Les pratiquants sont solidaires malgré
l’espace limité. Le principe actif en est la pratique nomade de l’installation et la
désinstallation de son espace de travail afin d’éviter de monopoliser l’espace pendant son
absence. Ceci permet l’ouverture à tous, par rotation des projets. Ce critère d’adaptation
détermine la composition de l’atelier. Par cet engagement, l’utilisation du temps et de
l’espace peut alors être infini de possible. L’organisation du stockage uniquement des
oeuvres en cours permet une utilisation simple, régulière ou ponctuelle de l’atelier. Un seul
atelier pour tous, la mobilité des projets, la transversalité des fonctions, des espaces, la
mutualisation des outils, la transparence des activités sont les principes de fonctionnement.
Le travail réside tant dans le processus de fabrication que dans le type de relation qu’elle
implique avec autrui. L’Atelier en commun est une expérience artistique de transformation
personnelle et collective conçue comme un échange qui lie le processus de création à la vie."
Pierre Manguin, artiste plasticien membre fondateur de l’atelier en commun du 100.
A côté des stages et ateliers, nous développons des projets socio-artistiques avec des publics
spécifiques, des projets de plus ou moins grande envergure qui aboutissent à un résultat
présenté publiquement : une exposition, une représentation, une édition, une vidéo, un CD,
une trace… En effet, nous veillons tout particulièrement à valoriser ces projets par des postproductions
que nous diffusons le plus largement possible.
L’art et les publics
L’équipe des Ateliers s’attache avec beaucoup d’enthousiasme à s’inscrire dans une politique
de sensibilisation à la culture et la créativité vers les publics les plus divers. Ainsi, toujours par le biais de l’expression artistique, nous mettons en place des projets autour de
thématiques citoyennes ou de concepts qui nous semblent intéressants à exploiter.
Citons un exemple actuel:
Ce qui nous rassemble, la fresque à 1000 mains, qui a donné l’occasion à 2 groupes : des
femmes de « FDLC » de tous horizons et des jeunes de travailler sur l’histoire et la mémoire
de la Ville, projet initié en 2013 et qui trouve actuellement sa restitution sur l’espace
public.au dos de l’Espace Paul Eluard.
Les partenariats avec le milieu associatif
Les AAC collaborent régulièrement avec le milieu associatif stanois pour mettre sur pied ou
soutenir des activités socio-artistiques.
Persuadés du bien-fondé d’offrir aux publics les plus diversifiés quelques moments de
lâcher-prise par le biais d’une démarche artistique, nous nous associons aux démarches de la
Ville et du service Politique de la Ville pour trouver les moyens matériels nécessaires à la
réalisation d’activités qui peuvent contribuer à l’épanouissement ou au renforcement de
liens sociaux.
Exemples : ateliers de peinture avec des femmes de fdlc, ateliers avec les jeunes du collège
ste Marie atelier de peinture lors de ciné Pop
Les partenariats avec les établissements scolaires
Nous collaborons régulièrement avec le milieu scolaire (maternel, primaire, secondaire et
même supérieur) pour des projets de sensibilisation à différentes disciplines artistiques.
Salon des écrits, travail dans les écoles Romain Rolland
Selon les possibilités, nous proposons des activités d’une journée ou des ateliers de
plusieurs séances (atelier fresque sur divers thèmes avec des élèves du primaire pour
personnaliser une classe, une salle d’étude ou la cour de récréation).
A côté des projets pour lesquels des artistes-intervenants viennent dans l’école, nous
proposons aussi aux élèves de participer à nos projets : concours de nouvelles, concours de
jeunes lecteurs, participation à des activités artistiques.
Généralement, nous établissons le projet avec les encadrants qui nous sollicitent pour
répondre au mieux à leurs attentes ou à leur programme pédagogique.
En projet : intervention des artistes des AAC lors des TAP
IMPORTANT POUR LA MISE EN ŒUVRES
La lumière est primordiale, pour que l'atelier bénéficie d'une lumière constante et homogène,
mieux vaut utiliser le tube fluorescent. Il existe des lampes dites "à éclairage naturel" mais en
fait, elles créent une atmosphère un peu froide et terne.
Prévoir lors de la distribution électrique le branchement d’éclairage ponctuels, d’un microonde,
d’un réfrigérateur ainsi que de petits appareils électriques
En ce qui concerne les murs, le blanc palie au manque de lumière hivernal et change pas la
perception des principalement en travail vertical direct ( en tendant la toile sur le mur plutôt
que sur un châssis.)
Fabrication d’un faux "mur à peinture" en contre-plaqué de bois vissé sur un cadre bois.
Pour le sol un béton traité en surface avec un revêtement de type parking polyuréthane ou
époxy clair sera le moins fragile.
Un chauffage constant.
La ventilation est essentielle car les solvants utilisés (térébenthine, white-spirit...) dégagent
des vapeurs hautement nocives et si par temps chaud, il est possible d'ouvrir les fenêtres, en
hiver ce n'est pas le cas ; un ventilateur électrique suffit à dissiper ces vapeurs.
Prévoir un système de rangement pour les oeuvres en séchage etc....
Dans les sanitaires, prévoir un revêtement non glissant, un bac à dosseret du type duo d’école
permettant le nettoyage facile du matériel, prévoir un accès simple au syphon et un ballon
d’eau chaude de 50l.
Anne-Michelle Vrillet (Mina.V)