LES OBJECTIFS DE L'ACTION
- Travailler sur la notion d'égalité entre les sexes
- Valoriser l'image des femmes stanoises
- Permettre aux habitantes des quartiers en politique de la ville de s'approprier l'espace public, d'être actrices de leur environnement à égalité avec les hommes
- Favoriser l'expression, les échanges et le partage autour d'un projet culturel fédérateur, qui incarne le vivre ensemble
- Développer une pratique artistique qui rassemble les femmes de cultures différentes autour d'un projet collaboratif
- Favoriser la rencontre inter-quartiers pour créer un sentiment de solidarité entre les femmes dans la ville
POURQUOI ET QUI?
- Les femmes des différents quartiers en politique de la ville éprouvent le sentiment de montrer
- par l'exemple la capacité à s'unir autour d'un projet inter-quartiers. Il s'agit de donner à voir la possible rencontre entre cultures et générations pour lutter contre l'esprit de « bas d'immeuble et faire ville.
- Manque de dialogue entre les générations, les cultures et les quartiers
- Désintéressement d'un nombre important des habitants pour leur cadre de vie
- Image stigmatisante de la ville et de ses quartiers
- Nécessité de rassembler autour de ce qui fait sens pour tous pour dynamiser le lien social
- Nécessité de reconnaître l'égalité entre les sexes
Les habitants, les structures de proximité et les associations partagent le diagnostic de délitement du lien social et la nécessité de créer de l'en commun.
REALISATION DE L'ACTION
Une première approche et mobilisation des structures partenaires a été effectuée en avril/mai 2016 or la subvention ayant été accordée au deuxième semestre 2016, un travail de re-mobilisation a été effectué dans un contexte local difficile de changement d’interlocuteurs des centres sociaux municipaux.
Une démarche de rencontre directe des femmes des quartiers du Clos-Saint-Lazare, du Centre Ville et du Moulin Neuf, en lien avec les AAC par le biais des actions précédentes ( fresque ou bonne année voisins) a permis de créer un réseau enrichit de nouvelles femmes.
Une réflexion s’est engagée sur les stéréotypes des représentations réduites et figée dans la représentation des modèles préexistants pour pouvoir comprendre le monde. Que les femmes aient une activité professionnelle, qu’elles soient indépendantes et déterminées en vivant sur un mode occidental ou qu’elles souscrivent à une conception de la féminité centrée autour de la maternité et du foyer, les tâches domestiques et l’éducation des enfants, le foyer et la maternité sont désignés comme sources du bonheur voire de l’accomplissement de soi pour les femmes.
Ont été développées les notions de laïcité et de respect de la loi française, de la récurrence du comportement des jeunes filles habillées avec des pantalons, des chemises sexy et des foulards de différents styles pour se différencier du traditionnel vêtement uniforme et est identifié comme un signal de rupture à l’uniforme et l’expression de la subjectivité esthétique tout en gardant un respect de l’ordre moral.
A partir d’une recherche iconographique, il a été défini ce qui se porte pour les femmes de confession musulmane dans les différents pays où leur sont imposés de normes strictes, les évolutions de la mode française depuis le 14ème siècle à nos jours. Du rôle social du vêtement et des codes de bienséances endémiques (longueur de jupe et absence de décolleté ou vice-versa, corsets qui sont des réminiscences des ceintures de chasteté etc), du port du chapeau ou du voile et de l’importance de la parure.
En prenant appui sur l’exposition portraits/visages, http://expositions.bnf.fr/portraits/arret/2/index.htm? une interrogation de la représentation et de l’identité sociale s’est naturellement imposée démontrant un attachement relevant du passionnel à des normes sociales traditionnelles orientant les choix plastiques des sculptures des deux types de femmes qui ont été choisies, soit une femme magrébine et une femme subsaharienne.
Les orientations se sont précisées après l’exploration des mondes de Titouan Lamazou, Ousmane Sow ou Christine Lambert.
L’exposition Lamyne M? https://rfsic.revues.org/619? a renforcé l’idée de travailler deux sculptures monumentales. Le textile s’est révélé au fil des explorations iconographiques comme un élément de sensualité aussi la toile de verre sera l’élément porteur des réalisations plastiques.
La technique de réalisation s’est portée pour des raisons budgétaires sur la résine polyester travaillée sur toile et mat de verre sur structure. Les femmes ont appris à réparer de petits objets puis ont entrepris un travail collectif, après mise en forme générale des volumes par les plasticiennes encadrantes, du mat de verre et de l’accessoirisations. Le travail de finition, ponçage, peinture et patine est réalisé par les femmes.
Il était impératif pour des raisons de sécurité, que le maniement de l’outillage électrique léger nécessaire pour l’ébarbage, le ponçage etc s’effectue en blouse de travail aussi les photographies n’ont pas été autorisées.
La réalisation du béton allégé pour les socles est une étape symbolique d’ancrage dans le sol.
Le calendrier étant très bouleversé, la restitution se fera sur l’espace publique lors des journées du patrimoine.
LES SCULPTURES
DOCUMENTS DE TRAVAIL REFERENTS